Need for Speed, certes, mais très limité!
Pas évident de parler d'un jeu, lorsque son propre titre est en contraction totale avec ce qu'il propose, et ce sans aucune ironie. C'est le cas ici. Need for Speed No Limits est un jeu qui vous limite constamment, à coup d'upgrades intempestifs, d'itinéraires obligatoires et des contraintes imposées par son modèle free-to-play. Si on fait abstraction de cet aspect des choses, on a affaire ici, c'est vrai, à un grand jeu de course arcade.
Brûler de la gomme
NFS No limits fait d'emblée très bonne impression avec son design visuel épuré. Durant la phase d'entraînement, les rues de la ville, avec les reflets des néons sur votre voiture, donnent un juste aperçu des promesses du jeu, une course-poursuite délirante, où, talonné par la police, vous allez mesurer votre adresse à celle de vos adversaires. Les étapes suivantes sont dans le même esprit tout en ajoutant de la variété au décor: couchers de soleils éblouissants ou pluies diluviennes.
Les modèles de voitures proposés dans Need for Speed No Limits répondront sans aucun doute aux attentes des passionnés les plus exigeants avec ce qu'on trouve de mieux dans le bolide haut-de-gamme, toutes marques confondues, de Ford à Koenigsegg.
Pour ce qui est des courses, rien de bien compliqué au niveau contrôles: il vous suffit de taper à droite ou à gauche de l'écran pour manœuvrer votre véhicule. La voiture accélère automatiquement dans les descentes et, avec un swipe rapide vers le haut, vous activez le turbo.
En début de jeu les accélérations dans les descentes sont plutôt douces. Du coup, sans coup d’accélérateur ou de frein ni dérapages, l’allure de la course peut sembler monotone. Mais soyez patient : NFS No Limits ne tarde pas à révéler tout le potentiel des tactiques de jeu. Le dosage du turbo va vite devenir essentiel, tout comme le reste de votre équipement.
Limitation de vitesse
Une fois assimilée la tactique, la vitesse et la difficulté croissante des courses finiront par vous donner le frisson qu’on est en droit d’attendre de tout bon jeu de course.
Et c’est précisément lorsque vous sentirez monter votre niveau d’adrénaline que le modèle de paiement de Need for Speed No Limits va révéler toute sa dimension ironique. Le jeu va bloquer votre progression à coups d’upgrades obligatoires (voiture et carburant), tandis que vous parcourrez le monde à la recherche d’une nouvelle course, que ce soit contre un adversaire ou dans le mode campagne du jeu.
Si on accepte au départ les limites du modèle Free-to-play, force est de constater que plus on progresse dans le jeu et plus les limites deviennent contraignantes, à moins bien entendu de mettre la main à la poche. La fourchette des investissements allant de 1,99 à 99,99 $, les paiements obligatoires ont de quoi agacer.
Une autre limite de No Limits est aussi le besoin d’une connexion permanente. Sans réseau, vous ne pourrez pas même accéder aux éléments du mode campagne. Pas de souci tant que vous restez chez vous, mais l’inconvénient devient majeur dès que vous allez solliciter votre forfait données.
L’impôt sur le plaisir
Need for Speed No Limits est un racer exceptionnel sur le plan graphique et sonore et, du moment que vous assumiez les frustrations imposées par son modèle de monétisation, le jeu vous promet des heures de plaisir. Bref, No Limits, d’accord, à condition de s’acquitter ponctuellement de la taxe sur le carburant.
